Après un doctorat de lettres, Jacques Téphany rejoint la maison de la Culture de Reims, puis la compagnie de Robert Hossein dont il est l’administrateur pendant deux saisons. Il se lance dans l’aventure du théâtre et fonde une compagnie avec sa femme Dominique Vilar, sa sœur Arlette Téphany, et son beau-frère Pierre Meyrand. Il est nommé à la direction du centre d’action culturelle de la ville de Limoges puis de son Centre Dramatique National en 1985. Il fut président du Centre français du théâtre de 2001 à 2003 et directeur de la Maison Jean Vilar pendant 15 ans.
Marié à la comédienne Dominique Vilar (1943-1995) dont il a un fils, il est le gendre de Jean Vilar.
Pourquoi avoir créé un Festival de Théâtre ?
Qu’est-ce qui animait Jean Vilar dans cette création au coeur de la Cité des Papes ?
Comédien, metteur en scène, auteur, Jean Vilar fut également tout au long de sa vie un acteur majeur de la culture, œuvrant pour la démocratisation du théâtre et l’accès aux plus démunis dans les salles de spectacle.
Conscient de la responsabilité sociale de l’artiste, son parcours nous place au centre des enjeux de la Culture dans notre société.
Jacques Téphany revient dans cette émission sur les aspirations qui animaient son beau-père : « faire partager au plus grand nombre ce que l’on a cru devoir réserver à une élite ».
Prêtre du diocèse d’Avignon, fondateur de radio Lumières devenue RCF Vaucluse, le père Robert Chave écrit à propos de Jean Vilar qu’il avait rencontré par son ami Paul Puaux : « il m’appelait son curé ! Jean était le pape, Paul l’évêque, moi le curé ! Comment ne pas me souvenir d’une promenade que nous fîmes tous les trois, en 1967 je crois, dans les rues d’Avignon. Je les avais emmené visiter les Cordeliers, Saint-Charles, les Célestins ... Autant de lieux d’Église, c’est-à-dire d’assemblées, n’est-ce pas ... qui allaient devenir, grâce à Jean, à Paul, au Festival, des lieux actuels, modernes, dédiés à la rencontre et au partage ! ».
Au lendemain du décès soudain de Jean Vilar, la note qu’il avait rédigée en vue de la conférence de presse du Festival 1971 est parue dans « Le Monde » comme ‘inédit’ sous le titre « Avignon, lieu d’espoir, terre de rencontres ».
Une vie toute entière donnée à la création artistique et au service d’une culture de la rencontre à découvrir !